Programme du Congrès

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⚠️ CHANGEMENT DE PROGRAMME ⚠️

La dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le Président de la République a créé une situation particulièrement grave et préoccupante. L’extrême droite au pouvoir s’est toujours attaquée à la société civile organisée et à celles et ceux qui incarnent la démocratie, l’égalité des droits et la justice sociale. Face à l’urgence de la situation, ESS France a choisi de modifier le programme du Congrès et notamment la plénière d’ouverture.

À l’occasion de ce Congrès des 10 ans de la loi ESS, prendront la parole :

  • Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, le mercredi 12 juin en fin de journée.
  • Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le jeudi 13 juin, en fin de matinée.

 

Le congrès des 10 ans de la loi ESS, c’est…

  • 6 plénières
  • 5 parcours thématiques
  • 15 ateliers
  • Un Village des initiatives

Les résultats de la Grande Consultation d’ESS France seront dévoilés et les contributions écrites reçues seront analysées. ESS France publiera également un manifeste détaillant les trajectoires de l’ESS, comme feuille de route du développement de l’ESS.

Les inscriptions pour le Congrès sont closes.

 

Les plénières

12 juin

13h30 – Face à l’extrême droite, les acteurs de l’ESS lancent l’alerte

Le Congrès démarrera par une table-ronde permettant d’entendre des acteurs de l’ESS sur les risques de l’accès de l’extrême droite au pouvoir ainsi que sur les perspectives de renouveau de notre République.

Maitresse de cérémonie : Elsa Da Costa – Directrice générale d’Ashoka France, administratrice du CFF et administratrice suppléante d’ESS France

Discours d’ouverture : Jérôme Saddier – Président sortant d’ESS France

Les intervenants :

Lumir Lapray – Consultante, autrice, chroniqueuse & militante justice sociale & environnementale
Vincent Carry – Directeur d’Arty Farty et Président de la Gaité Lyrique
Katy Lemoigne – Directrice générale, secteur protection de l’enfance, membre du bureau du conseil national de la protection de l’enfance (CNPE)
Eric Benzekri – Scénariste, créateur des séries « La Fièvre » et « Baron noir »
Kamaldine Attoumani – Président de la CRESS Mayotte

15h45 – Pour une planète vivable : l’urgence à agir

Que serait une économie enfin respectueuse des limites planétaires et donc protectrice de l’avenir des humains et du vivant ? Etant donné l’impact des activités humaines sur les écosystèmes et réciproquement, elle doit certes être imaginée comme plus sobre, sans gaspillage, plus justement localisée, sans doute plus sélective entre les aspirations au bonheur et les besoins incompatibles avec cette démarche. Si l’ESS a de toute évidence déjà commencé à prendre sa part dans les transformations, ses spécificités la prédisposent à jouer un rôle plus grand : la transition ne sera pas la même selon la place qu’elle y tiendra. Implication des citoyens et de la société civile dans les planifications, refoulement des excès de l’économie surfinanciarisée par l’autolimitation collectivement délibérée, cohésion sociale et donc territoriale, conciliation entre le temps long des horizons et immédiateté des vécus : il ne s’agit pas d’une question de cosmétique mais de modèle de développement et de considération pour le monde « d’après ». L’ESS est avant tout une économie du temps patient, du faire ensemble et du dépassement des contradiction, et place la réponse aux besoins sociaux avant la recherche de lucrativité.

À quoi ressemblerait l’ESS qui ferait réussir la transition écologique ?

Les intervenants :

Grand témoin : Sylvain Waserman – Président de l’Ademe

Animation : Vincent Edin, journaliste
Catherine Mechkour Di Maria – Secrétaire générale du Réseau national des Ressourceries et Recycleries
Yves Pellicier – Président de la MAIF
Caroline Neyron – Déléguée générale du Mouvement Impact France
Cécile Duflot – Directrice générale d’Oxfam France
Valérie Masson-Delmotte – Paléoclimatologue, Directrice de recherche au CEA et Coprésidente du groupe 1 du GIEC
Stéphane Junique – Président du Groupe VYV

17h15 – Pour une démocratie qui tient debout

Comment sauver la démocratie ? Menacé par la fragilisation des libertés et des droits, les fractures territoriales, les assignations identitaires et leurs pendants discriminatoires, les obscurantismes ou encore l’influence de puissances d’argent, le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple paraît trop souvent à bout de souffle. Et pourtant il s’exerce aussi au quotidien dans la société civile à côté, avec et parfois contre les institutions dans les cadres d’engagement que proposent les différentes formes de l’ESS pour s’exprimer, s’organiser et donc agir. En cela l’ESS a permis la conquête de la République quand celle-ci était mise entre parenthèse, elle fait face aujourd’hui au défi de la protéger et pourquoi pas de l’affirmer. L’ESS est à « finalité démocratique » : elle offre aux citoyennes et aux citoyens du pouvoir d’agir et une capacité de délibération qui permets à la démocratie de dépasser les limites des bureaux de vote, de s’incarner au quotidien dans l’entreprise et l’action collective… « Economie civique » elle diffuse une culture de la liberté, de l’association et la responsabilité ayant pour but l’intérêt général et voie d’émancipation.

Alors que la radicalité des postures tend à effacer la radicalité des choix d’intérêt général, comment l’ESS peut tenir le drapeau de nouvelles victoires démocratiques ?

Les intervenants :

Grand témoin : Hugues Sibille – Président du Labo de l’ESS

Animation : Nora Hamadi, Journaliste Présentatrice
Fanélie Carrey-Conte – Secrétaire générale de La Cimade
Claire Thoury – Présidente du Mouvement Associatif
Laurence Ruffin – Vice-présidente de la CG Scop et PDG d’Alma
Pascal Michard – Président d’Aéma Groupe
Julia Cagé – Professeure d’Economie à SciencesPo Paris, chercheuse associée au CEPR
Frédéric Gilli – Co-directeur de l’agence Grand Public, géographe, sociologue

18h30 – Intervention d’Olivia Grégoire

Intervention d’Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation

13 juin

9h – Pour un travail du bien vivre

Comment repenser le travail ? Alors que la privation de l’emploi est encore une réalité pour un trop grand nombre, bien des actifs sont aujourd’hui confrontés à des évolutions contestées : accélération et intensification, ubérisation, isolement… Sur fond d’anxiété écologique mais aussi d’interrogation des modèles managériaux autoritaires, la pertinence des activités économiques est questionnée sous le prisme de la cohérence entre les finalités des entreprises et les aspirations à l’épanouissement.
L’Économie sociale et solidaire, parce qu’elle place la réponse aux besoins sociaux au cœur de son projet, qu’elle incarne une autre vision du partage de la valeur, n’ayant pas à raisonner prioritairement en termes de rémunération du capital, et qu’elle constitue un cadre démocratique associant les différentes parties prenantes et constituantes de l’entreprise, propose plus naturellement de replacer le travail à hauteur d’humain.
De plus, l’ESS est pionnière de nouvelles formes de travail : sur l’inclusion des personnes éloignées de l’emploi, ou encore avec le modèle de la CAE, qui réexamine les logiques de subordination du salariat. Néanmoins, les employeurs responsables et engagés de l’ESS n’échappent pas à des difficultés de management et de conditions de travail ainsi que de recrutement.
Le travail ne s’arrête pas aux frontières de l’emploi salarié, mais implique également les d’autres expériences d’engagement ou d’activités créatives et culturelles. Ces dernières subissent également des difficultés structurelles : urgence du renouvellement des gouvernances bénévoles, dénonciation du « burn-out militant ».

Alors que se préfigure la transformation de l’intelligence artificielle, comment voulons-nous travailler demain ?

Les intervenants :

Grande témoin : Nadia Al Soleman – Présidente de Singa Nantes

Animation : Emilie Kovacs – Rédactrice en chef de The Good
Dorothée Bedok – Administratrice de l’Udes, Directrice générale adjointe de Nexem
Luc Mathieu, Secrétaire national de la CFDT en charge de l’ESS
Antonin Gregorio – Directeur général de l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée »
Anne-Sophie De Boulois – Directrice générale du Zazie Hotel, représentante de la FEI
Joséphine Delpeyrat – Déléguée Générale d’Animafac
Jeanne Brétécher, Cofondatrice et Presidente – Social Good Accelerator EU

10h30 – Pour une société juste et qui protège

Dans un monde rendu plus incertain et face au constat d’une action publique qui peine à se réinventer, que signifie « être protégé » aujourd’hui ?
Aux côtés de la puissance publique, nombreuses sont les entreprises et organisations de l’ESS qui ont été à l’initiative d’activité sociales, éducatives, culturelles et participatives, fournissant des biens et de services essentiels aux communautés. Profondément ancrées territorialement, ces initiatives innovantes protègent et accompagnent les personnes et ont participé à dessiner notre contrat social, et ont souvent conduit l’Etat à déléguer à l’ESS la concrétisation de l’accès droits et du déploiement de certaines grandes politiques publiques. Ces modèles solidaires sont cependant fragilisés par la stagnation des moyens de l’Etat dédiés à leur fonctionnement, d’autant plus dans un contexte d’inflation. Elles subissent aussi la concurrence d’entreprises à lucrativité non-limitée qui rognent les protections et effritent les équilibres redistributifs et la mutualisation collective des risques.
De fait, les plus vulnérables y perdent : les exemples de la petite enfance ou du grand âge sont éloquents.
C’est la cohésion de notre société qui est en jeu : le développement d’une prise en charge des besoins sociaux à deux vitesses est contraire à l’idéal de justice de notre République. L’ESS, en tant que mode d’entreprendre porte un modèle égalitaire qui privilégie la prévoyance collective sur l’isolement des individus et l’exploitation de leurs potentielles faiblesses. Elle construit de fait une société plus résiliente.

Comment mobiliser la puissance créatrice et collective de l’ESS au service de l’idéal de justice et de protection pour le plus grand nombre ?

Les intervenants :

Grand témoin : Kamaldine Attoumani – Président de la CRESS Mayotte

Animation : Olivier Zanetta – Journaliste
Arnaud Bontemps – Co-porte-parole du Collectif nos services publics
Eric Chenut – Président de la Fédération Nationale de la Mutualité Française
Marie-Sophie Desaulle – Présidente de la FEHAP
Marion Lelouvier – Présidente du Centre Français des Fonds et Fondations (CFF)
Chaynesse Khirouni – Présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle et de départements solidaires, administratrice du RTES

12h – Pour un monde de liens

L’Économie sociale et solidaire porte une vision du monde promouvant la paix, les droits sociaux, humains et culturels, le juste échange et l’action pour le climat et la biodiversité. Elle est reconnue comme une voie indispensable d’atteinte des objectifs du développement durable des Nations-Unies. Au moment où le spectre de la guerre ressurgit en Europe, que certains régimes basculent dans l’autoritarisme nationaliste, et que les GAFAM endossent une force concurrençant les puissances étatiques, comment défendre des coopérations mondiales qui favorisent l’émancipation, accompagnement les migrations, réinventent un internationalisme ?

Cette séquence de conclusion du Congrès des 10 ans de la loi ESS sera composée de prise de paroles protocolaires, et organisée autour d’un fil rouge : les questions internationales.

Les intervenants :

Grand témoin : Ahmed Galaï – Président de Solidarité laïque méditerranée, Ex-dirigeant de la Ligue Tunisienne des droits de l’homme, prix Nobel de la paix en 2015.

Maitresse de cérémonie : Elsa Da Costa – Directrice générale d’Ashoka France, administratrice du CFF et administratrice suppléante d’ESS France
Maxime Baduel – Délégué ministériel à l’ESS
Juan Antonio Pedreño – Président de Social Economy Europe
Astrid Panosyan-Bouvet – Co-présidente groupe d’études ESS de l’Assemblée Nationale, Députée de Paris
Belmonde Dogo – Ministre de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté – Côte d’ivoire
Katarzyna Nowakowska – Sous-secrétaire d’Etat à l’ESS de la République de Pologne
Stéphane Montuzet – Co-président du GSEF

Discours de clôture : Benoît Hamon – Président d’ESS France

Les parcours thématiques et les ateliers

[Parcours 1] Une économie pionnière et entreprenante

12 juin, 15h45
Dans 10 ans… l’économie sera plus forte car plus coopérante

Faire œuvre commune, coopérer pour réaliser ce qui aurait semblé inatteignable seul : c’est une constante dans l’histoire de l’ESS ancrée dans la pratique de l’intercoopération.  En s’appuyant sur les complémentarités des acteurs tout en ayant une conscience aiguë de ce qui les unit, les structures de l’ESS coopèrent chaque jour pour développer leurs actions, favoriser l’innovation sociale, développer une forme de « marché intérieur de l’ESS » ou encore atteindre un changement d’échelle de leurs activités. Ces dynamiques peuvent prendre des formes variées. Ces dernières années nous observons la multiplication des Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE), lieux privilégiés de coopération entre les acteurs de l’ESS. Le développement des tiers lieux illustre également l’importance d’identifier des espaces favorisant le vivre-ensemble et les coopérations. Au sein de l’opération Milliard, de nombreuses personnes engagées dans l’ESS se mobilisent pour lever les fonds nécessaires au développement de structures de la transition écologique. Enfin, des filières se structurent et réaffirment les spécificités des modèles solidaires qu’elles portent, à l’image des dynamiques au sein du secteur du réemploi solidaire. Combiner les approches et les modèles de l’ESS est également une voie utile pour les structures qui souhaiteraient diversifier leurs activités. Cette coopération des acteurs de l’ESS est à encourager, accompagner et valoriser, surtout dans un contexte de rationalisation des finances publiques pouvant aboutir à des mises en concurrence des structures entre elles pour l’obtention de financements étatiques. Dès lors, comment amplifier les dynamiques de coopération au sein de l’ESS ?

Avec :

Animation : Chahin Faïq – Secrétaire général de Les Licoornes
Chloé Durey – Directrice générale par intérim de la CRESS Pays de la Loire
Bastien Sibille – Initiateur de l’Opération milliard
Ophélie Deyrolle – Directrice générale de l’Association Nationale des Tiers- Lieux
Jean-Pierre Caillon – Délégué à la coopération ACCES REAGIS – PTCE NOLA

13 juin, 9h
Dans 10 ans… l’ESS sera la norme des entreprises de demain [En partenariat avec Aéma Groupe]

L’ESS porte en elle un fort potentiel pour renouveler et amplifier les dynamiques entrepreneuriales et répondre aux transitions environnementales, démographiques et sociales. En effet, les principes de gestion des entreprises de l’ESS leur confèrent un caractère particulièrement distinct : par leur rapport à la propriété et à la création de valeur, à la place qu’elles accordent aux parties prenantes dans la gouvernance, elles ont été et sont pionnières dans la compréhension du rôle des entreprises comme dépassant la simple recherche d’un profit, et ont un rôle à jouer pour inspirer les formes entrepreneuriales, devenir un modèle d’inspiration tant économique que sociétal.

Cette capacité doit être soutenue, encouragée, d’autant plus que les acteurs de l’écosystème de l’ESS sont souvent confrontés à des obstacles et des freins dans leur développement car les dispositifs ne prennent pas nécessairement en compte les spécificités de leurs modèles. Les modèles de l’ESS doivent irriguer au-delà de son écosystème, à travers des relais éducatifs, médiatiques, culturels pour s’imposer comme la norme de l’économie de demain.

Différentes pistes apparaissent :  créer un dispositif dédié à la conversion vers l’ESS ou encore promouvoir davantage ses modèles auprès des jeunesses.

Dans un contexte de financiarisation croissante de l’économie et alors que des dérives des modèles capitalistes conventionnels sont connues comment inspirer l’ensemble des acteurs économiques à “basculer vers l’ESS” jusque dans leurs modalités de gouvernance ?

Avec :

Animation : Corentin Gombert – Chercheur et coordinateur de l’Agora D.O.D.E.S
Claude Verne – Administrateur d’Aéma Groupe, Vice-Président Macif
Sarah Schönfeld – Directrice Impact et Affaires publiques de Murfy
Alexandre Rambaud – Codirecteur de la chaire « comptabilité écologique » (Fondation AgroParis Tech) & Cofondateur du cercle des comptables environnementaux et sociaux (CERCES)
Valentina Ricci – Déléguée générale de l’Institut ISBL

13 juin, 10h30
Dans 10 ans… l’ESS inspirera une autre conception de la valeur et de son partage

L’ESS est une forme d’économie plus soucieuse du partage équitable des richesses qu’elle produit. Ainsi, dans les entreprises coopératives, les sociétaires détiennent au moins une part sociale et participent aux décisions stratégiques. Les organisations sans but lucratif, telles que les fondations, se caractérisent par le fait de mettre à disposition un patrimoine au service d’une cause, ou pour les associations au service du projet associatif. Les mutuelles, à but non lucratif, n’ont pas d’actionnaires et ne versent pas de dividendes. Comment ce rapport au partage de la valeur peut-il inspirer le reste de l’économie ? Quels progrès demeurent à faire pour l’ESS elle-même ?  De plus, la valeur créée par les organisations de l’ESS ne peut se résumer uniquement qu’à des résultats financiers. Les structures qui composent ce mode d’entreprendre mènent des activités dont les externalités positives sont au bénéfice de l’ensemble de la société, c’est même le plus souvent leur objet. Dans un contexte de privatisation croissante de biens et services qui devraient être sanctuarisés comme communs (eau, foncier, culture, médias, GAFAM etc.) et l’indispensable prise en compte des limite planétaires, comment l’ESS peut-elle encourager une autre conception de la valeur et de son partage ?

Avec :

Animation : Bastien Sibille – Secrétaire Général de Coop FR
David Cluzeau – Délégué général d’Hexopée
Nicole Alix – Présidente de la Coop des Communs
Julie Stoll – Déléguée générale Commerce Equitable France
Marion Richard – Responsable du pôle animation nationale d’Energie partagée
Sandrine Lambert – Secrétaire Confédérale chargée des rémunérations et du pouvoir d’achat de la CFDT
Marion Ben Hammo – Responsable du Laboratoire Inventer Demain de la Fondation de France

[Parcours 2] Une économie innovante et résiliente

12 juin, 15h45
Dans 10 ans… l’ESS pourra s’appuyer sur un écosystème de développement

En comparaison avec l’économie lucrative, l’écosystème de développement spécifique à l’ESS demeure parcellaire et insuffisant, 10 ans après la reconnaissance de l’ESS comme « mode d’entreprendre et de développement économique ». Alors que les porteurs de besoins doivent pouvoir être accompagnés dans toutes les étapes du développement de leur structure, ils sont confrontés à un véritable parcours du combattant : vers quel dispositif se tourner ? Celui-ci pourra-t-il les accueillir ? Que faire si aucun dispositif n’existe sur son territoire ? L’ESS ne joue donc définitivement pas à armes égales avec l’économie conventionnelle, dont l’écosystème de développement est abondamment financé, sur l’intégralité du territoire français.

Le financement par l’Etat de la fonction Accueil-Information-Orientation des Chambres régionales de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS), une fonction qui permet d’« aiguiller » en proximité et dans les territoires les entrepreneurs, indépendamment de la forme juridique de leur entreprise ou de leur projet en ESS,  afin de faciliter leur accès aux soutiens spécifiques ou de droit commun, serait un point de départ conséquent, alors que les CRESS reçoivent 50 fois moins de financement que les CCI avec des missions légales pourtant similaires.

Mais les besoins de financement sont nombreux : augmentation des moyens dédiés au Dispositif Local d’Accompagnement et au dispositif Guid’Asso, financer davantage l’émergence de projets solidaires, plein déploiement de dispositifs dédiés aux entreprises en difficulté, financement de l’ingénierie territoriale de coopération pour encourager les coopérations entre entreprises de l’ESS et faciliter le développement de leurs activités…

Dès lors comment renforcer l’écosystème de développement des structures de l’ESS ?

Avec :

Animation : Michele Clari – Chargé d’animation de réseau et de la vie fédérative d’ESS France
Mélanie Thuillier – Co-directrice CRESS Nouvelle-Aquitaine
Gaëlle Payet – Directrice de Le Mouvement Associatif Centre Val de Loire
Denis Dementhon – Directeur général de France Active
Cécile Leclair – Directrice générale de l’Avise
Suzanne Chami – Déléguée générale de l’Institut IDEAS
Evelyne Ahipeaud – Cheffe du bureau Economie sociale et solidaire et Investissement à impact (BESSII) de la Direction Générale du Trésor

13 juin, 9h
Dans 10 ans… l’ESS pourra s’appuyer sur la reconnaissance et le développement de l’innovation sociale

Une innovation sociale, pour être considérée comme telle doit selon la loi 2014 relative à l’ESS répondre aux conditions suivantes :

1° Soit répondre à des besoins sociaux non ou mal satisfaits, que ce soit dans les conditions actuelles du marché ou dans le cadre des politiques publiques ;

2° Soit répondre à des besoins sociaux par une forme innovante d’entreprise, par un processus innovant de production de biens ou de services ou encore par un mode innovant d’organisation du travail. Les procédures de consultation et d’élaboration des projets socialement innovants auxquelles sont associés les bénéficiaires concernés par ce type de projet ainsi que les modalités de financement de tels projets relèvent également de l’innovation sociale.

L’innovation sociale permet d’apporter des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou non-satisfaits. Les champs d’application des innovations sociales sont multiples, dans le secteur de la santé, du logement, de la lutte contre la pauvreté, contre l’isolement… Ces innovations peuvent constituer un levier de changement radical des modèles économiques et des modes de production et de distribution des biens et services. La différence entre les moyens accordés à l’innovation technologique et ceux dédiés à l’innovation sociale témoigne du peu de crédit que la puissance publique accorde à cette dernière. En particulier, elle ne dispose pas d’un fléchage des financements similaire à ce dont bénéficie l’innovation technologique à travers différents dispositifs institutionnels dont France 2030. Pourtant les organisations de l’ESS qui inventent, proposent, imaginent des innovations sociales ayant vocation à essaimer dans toute la société sont nombreuses. Comment renforcer la reconnaissance de leur apport et mieux financer leurs innovations et surtout organiser leur déploiement pour une réponse aux besoins sociaux ?

Avec :

Animation : Timothée Duverger – Historien, ingénieur de recherche à Sciences Po Bordeaux
Jean-Louis Laville, Professeur, responsable de la Chaire d’Economie solidaire du CNAM
Olivier Palluault – Directeur associé d’Ellyx
Louise de Rochechouart – Directrice des programmes de l’Avise
Erika Roux – Directrice des Ressources Humaines, de la Qualite de Vie et des Conditions de Travail de la Mutuelle des Motards
Isabelle Hardy – Vice-Présidente du Conseil départemental de la Haute-Garonne
Damien Baldin – Directeur général de la Fondation la France s’engage, administrateur du Centre Français des Fonds et Fondations

13 juin, 10h30
Dans 10 ans… l’ESS pourra compter sur une finance alignée avec ses principes

Malgré des tendances récentes visant à responsabiliser la finance, notamment pour que celle-ci développe ses « impacts » positifs, elle demeure principalement concentrée sur le court-terme et la rentabilité. Les normes d’investissement qui caractérisent la finance sont donc profondément éloignée des valeurs portées par l’Économie Sociale et Solidaire, qui organise la limitation de sa lucrativité, et qui fonde son modèle sur la recherche d’un autre objectif que la seule répartition des bénéfices. Les financements se concentrent ainsi sur une économie ultra lucrative, souvent risquée et ce au détriment des enjeux sociaux, économiques et écologiques. Les entreprises et organisations de l’ESS sont donc entravées dans leur développement par cet état de fait mais également la conjonction d’autres phénomènes : l’insuffisance des aides publiques, ou encore l’inflation qui augmente tant les besoins sociaux à couvrir que les besoins de financement des entreprises de l’ESS. De plus, les souhaits réguliers des investisseurs d’obtenir un droit de regard sur les décisions prises par les gouvernances démocratiques des structures de l’ESS sont fondamentalement incompatibles avec l’indépendance revendiquée de ces dernières. Enfin, parce que les transitions  nécessitent une meilleur prise en compte du temps long la mise en place d’outils de capital patient est plus que jamais nécessaire.

Néanmoins, l’ESS a inventé ses propres mécanismes de financement : comme la finance solidaire, qui déploie le Label Finansol qui permetde distinguer les produits d’épargne solidaire auprès du grand public. Également, des banques coopératives contribuent à financer l’écosystème, en mettant en place des dispositifs dédiés.

Comment interroger les normes de l’investissement, et appuyer les volontés des financeurs qui souhaitent sortir du seul objectif de forte rentabilité de court-terme ? Ainsi quelle finance idéale pouvons-nous imaginer pour les structures de l’ESS dans les 10 ans qui viennent et comment pouvons-nous créer les conditions de sa réalisation ?

Avec :

Animation : Sébastien Chaillou-Gillette – Directeur général de la CRESS Ile-de-France
Marie Castagné – Responsable du plaidoyer de France Active
Christophe Genter – Directeur du département des Investissements à Impact de la Banque des Territoires
Pascal Pouyet – Directeur Général du Groupe Crédit Coopératif
Adrien Montagut-Romans – Co-Président de Les Licoornes
Thierry Sibieude – Président de FAIR
Laurence LePetit – Déléguée générale de France Générosités

[Parcours 3] Une économie protectrice et solidaire

12 juin, 15h45
Dans 10 ans… l’ESS permettra à toutes et à tous une protection à la hauteur des enjeux du 21ème siècle [En partenariat avec le Groupe VYV]

Le 21ème siècle voit l’émergence de nouveaux risques et l’augmentation de risques déjà présents, face auxquels toutes et tous ne sont pas égaux. En parallèle, l’Economie Sociale et Solidaire, économie en mouvement et au développement toujours plus dynamique, est une économie particulièrement soucieuse de la protection des personnes et du vivant dans son ensemble. Dès lors, elle entend jouer un rôle dans la gouvernance du risque, notamment climatique, au service de la justice sociale.

En matière d’assurance, l’ESS est un acteur crucial pour anticiper demain, grâce notamment à l’action des assureurs mutualistes, acteurs incontournables de la protection, marqués par une vision sociétale de long-terme fondée sur le principe de cohésion face aux crises passés et aux défis futurs. En matière de santé et de protection sociale, à travers ses différentes formes statutaires, d’une association de patients à une coopérative de pharmaciens, l’ESS essaime. La vitalité du monde mutualiste démontre la capacité collective de ce mode d’entreprendre, pour penser et préparer demain. Le système mutualiste est le 1er premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale en France. Les organisations mutualistes, marquées par une gouvernance démocratique, et l’objectif d’une accessibilité de la protection à chacun et à chaque étape de la vie innovent chaque jour et développent de nombreux dispositifs de prévention. Des formes récentes de la famille de l’ESS, telles que les Coopératives d’activité et d’emploi (CAE) participent également d’une plus forte protection de toutes et tous, quelle que soit son activité professionnelle.

Comment, en se basant sur les modèles de l’ESS, consolider et développer les protections collectives dans un monde d’incertitudes ?

Avec :

Animation : Sarah Rousseau – Directrice de la CRESS Occitanie
Emilie Banny Ducelier – Vice-Présidente « Santé, société et vulnérabilités » Harmonie Mutuelle- Groupe Vyv
Erwan Trividic – Directeur des partenariats et des relations extérieures, groupe Releyens – Association des Assureurs Mutualistes
Lison Lopez – Responsable ESS et innovation sociale, MSA
Clément Morillon – Responsable du Département des Affaires Publiques de la Croix-Rouge française

13 juin, 9h
Dans 10 ans… l’ESS aura retrouvé sa place légitime dans des filières de solidarité

En mars 2020, au cœur de la crise sanitaire, Emmanuel Macron déclarait : « Il y a des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché ». En avant de l’action des services publics, l’Économie Sociale et Solidaire est une actrice légitime dans les filières de solidarité. On entend ici des filières de biens ou de services en lien avec des populations vulnérables, qui à ce titre, doivent avant tout reposer sur des valeurs d’humanité et doivent conserver un rapport distancié à la lucrativité.

Pourtant, aujourd’hui dans une grande part de ces filières, les structures de l’ESS sont en concurrence déloyale avec des acteurs conventionnels, dont certains adoptent des comportements de prédation, et menacent la bonne couverture des besoins sociaux sur le territoire. Petite enfance, longévité, funéraire, insertion : les champs sont nombreux ou l’action de l’ESS en complément de l’action du service public, elle aussi fragilisée, sont plus que nécessaires et doivent être soutenus et encouragés. Les initiatives de l’ESS sont ainsi présentes sur tout le territoire, en particulier là où l’économie conventionnelle a déserté par manque de rentabilité, c’est-à-dire là où les besoins sont souvent les plus prégnants.

Face à cette situation, l’union des acteurs de l’ESS est cruciale, pour reconquérir les secteurs où l’ESS a « perdu du terrain » aux profits d’acteurs moins attentifs aux vulnérabilités des usagers.

Dès lors, comment réaffirmer la place de l’ESS dans les filières de solidarité dans les 10 années qui viennent ?

Avec :

Animation : Nathalie Hanet – Directrice Générale de Transition de Coorace
Dominique Joseph – Administratrice de la Mutualité Française, membre CESE
Michel Jézéquel – Président de la CRESS Bretagne, Vice-Président d’ESS France
Hortense Chupin – Référente du travail pénitentiaire de l’Agence du Travail d’Intérêt Général et de l’Insertion Professionnelle (ATIGIP)
Daniel Goldberg – Président de l’UNIOPSS

13 juin, 10h30
Dans 10 ans… l’ESS sera le pivot de la sécurité sociale de l’alimentation

L’Économie Sociale et Solidaire est présente de nombreuses manières sur les sujets de l’alimentation : à travers les coopératives agricoles ou encore de commerce, les associations d’aide alimentaire, les mutuelles pour leur rôle dans la promotion d’une alimentation saine etc…

L’alimentation est au carrefour de nombreux enjeux : difficultés rencontrées par le secteur agricole, liens entre l’alimentation et la santé, l’environnement, lutte contre le gaspillage et accès à une alimentation de qualité dans un contexte d’inflation.

Si l’alimentation est confrontée à ces défis, elle constitue aussi un levier majeur pour une transition écologique juste, et les structures de l’ESS peuvent être un moteur de celle-ci. L’alimentation semble ainsi faire partie des secteurs qui pourraient constituer nos « nouvelles frontières » collectives, qu’il faudrait placer « sous contrôle citoyen » et soustraire à la recherche de profit qui est indissociable du « moins disant ». En particulier, elles peuvent participer à créer les conditions d’une « sécurité sociale de l’alimentation ». Cette sécurité sociale de l’alimentation vise à garantir à toute personne un budget dédié à une alimentation de qualité et locale, sécurisant ainsi un revenu pour les producteurs et au-delà d’un soutien financier aux ménages, engendrant une transformation large de nos habitudes alimentaires.

Quels défis et opportunités cette sécurité sociale de l’alimentation représente-t-elle et comment l’ESS peut-elle participer à en écrire les contours pour les 10 ans qui viennent ?

Avec :

Animation : Youssef Achour – Président de la société coopérative UpCoop et du groupe Up
Damien Lacombe – Président du conseil d’administration de Sodiaal, La Coopération agricole
Dalila Habbas – Déléguée générale du Fonds de dotation Biocoop
Boris Tavernier – Directeur de l’Association VRAC France
Jean-Luc Gleyze – Président du Département de la Gironde

[Parcours 4] Une économie émancipatrice et engagée

12 juin, 15h45
Dans 10 ans… l’ESS constituera la figure de proue de l’entreprise responsable [En partenariat avec MAIF]

La responsabilité sociale et environnementale et la mesure des impacts des entreprises sont aujourd’hui un sujet majeur pour l’ensemble des acteurs économiques. L’exigence citoyenne de transparence vis-à-vis des conditions de production des produits et services mis sur le marché s’est accrue ses dernières années.  Les acteurs de l’ESS ont de façon intrinsèque intégré des éléments dépassant la recherche d’une performance économique que ce soit dans leur manière de produire (processus démocratique, partage de la valeur etc.) ou dans les finalités de ce qu’ils créent (utilité sociale etc.). Cette prise en compte est l’objet d’une amélioration constante, pour que l’ESS puisse montrer la voie vis-à-vis des transitions à l’œuvre.

Le guide des bonnes pratiques de l’ESS, dont la loi de 2014 a défini un cadre global, obligatoire, est largement inspiré par la RSE et a été pensé comme un outil adaptable aux particularismes de chaque structure. Néanmoins, son application peut constituer un défi collectif pour l’ESS, car les structures disposent d’une liberté importante dans la manière de s’en saisir du point de vue opérationnel afin de rapprocher leurs pratiques des différents objectifs. En revanche un très grand nombre de structures de l’ESS utilisent des référentiels spécifiques à leur secteur d’activité ou à leur statut, ce qui témoigne de leur attachement à l’amélioration de leurs pratiques.

Pour que l’ESS dessine le modèle de l’entreprise responsable de demain, ses entreprises et organisations doivent poursuivre leurs efforts internes, sur de nombreux points : lien aux usagers, pratiques de gouvernance, conditions de travail, lutte contre les discriminations… En particulier les efforts de transformation écologique des structures de l’ESS constituent en particulier une véritable opportunité de montrer la voie d’une transition alliant les enjeux sociaux et environnementaux et inspirer le reste de l’économie vers de nouveaux paradigmes.

Avec :

Animation : Antoine Détourné – Délégué Général d’ESS France
Nicolas Martin – Gérant de la SCIC ESS Pratiques
Fatima Bellaredj – Déléguée Générale de la Confédération Générale des Scop et des Scic, Présidente de la Commission égalité femmes-hommes du CSESS
Annick Valette – Ex Vice-Présidente de la MAIF
Guillaume Desnoës- Co-président Communauté des entreprises à mission
Sabine Buis – Secrétaire permanente de la plateforme RSE de France Stratégie

13 juin, 9h
Dans 10 ans… l’ESS sera l’expression d’une culture émancipatrice

L’Économie Sociale et Solidaire envisage la culture comme outil d’émancipation, lieu de partage des savoirs et d’expression, espace populaire et vivant. Le structures de l’ESS sont présentes dans de nombreux champ culturels : associations d’éducation populaire, librairies coopératives, structures dédiées aux pratiques artistiques etc. Ces différentes structures sont confrontées à des défis variés, notamment budgétaires, et parfois menacées dans leur survie même, comme en témoigne l’appel récent de la Fédération des centres sociaux. L’ESS fait aussi face au défi de la sensibilisation à ses modèles et les dispositifs d’éducation à l’ESS doivent être encouragés.

Le contexte culturel est marqué par des tentatives de privatisation et d’homogénéisation via des plateformes de streaming ou des plateformes de ventes d’articles culturels en ligne qui semblent s’imposer comme guichet unique de la consommation culturelle. Néanmoins, des alternatives et la diversité des pratiques et dynamiques culturelles existent toujours, et l’ESS estl’écosystème privilégié de leur épanouissement.

Dès lors comment faire progresser la vision de l’ESS de la culture et du savoir dans les 10 ans qui viennent ?

Avec :

Animation : Patricia Coler – Directrice générale de l’UFISC et Coprésidente du Mouvement pour l’Economie Solidaire France
Mohamed Rochdi – Sifaoui Directeur général de Tënk
Mathieu Bellay – Co-directeur stratégie et partenariats du réseau FRENE
Ghislaine Hierso – Trésorière de Les petits débrouillards
Laetitia Lafforgue, Artiste, administratice de la Fédération nationale des arts de la rue

13 juin, 10h30
Dans 10 ans… l’ESS sera l’espace de la mobilisation des imaginaires et de l’action citoyenne

L’Economie Sociale et Solidaire repose sur l’engagements de femmes et d’hommes qui se mobilisent pour une autre forme d’économie. Ces engagements prennent différentes formes  : le bénévolat, l’entrepreneuriat, ou simplement le choix de travailler dans une structure de l’ESS plutôt que dans une entreprise lucrative. En particulier pour la jeune génération, marquée par le désir de trouver un sens au travail et l’exigence de responsabilité sociale et environnementale des structures employeuses, l’ESS peut incarner une alternative à l’économie conventionnelle.

Néanmoins, pour pouvoir incarner ces dynamiques, l’ESS doit être reconnue comme l’espace privilégié d’expression de cet engagement. Elle doit encourager les dynamiques bénévoles et favoriser l’engagement en s’adaptant à ses nouvelles formes. L’éducation populaire, dont les structures sont des actrices historiques de l’ESS, et qui participe largement à nourrir le sentiment citoyen, doit pouvoir bénéficier d’un soutien financier adéquat. . L’ESS doit pouvoir parler aux jeunesses et devenir l’espace privilégié de la mobilisation de leurs imaginaires.

Dès lors comment l’ESS peut-elle mobiliser et favoriser les dynamiques d’engagement dans les 10 ans qui viennent ?

Avec :

Animation : Elsa Da Costa – Directrice générale d’Ashoka France, administratrice du CFF et administratrice suppléante d’ESS France
Mathilde Renault Tinacci – Chargée de recherche à l’Institut National de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP)
Nicolas Rydzio – Chargé de projet Coopérative Jeunesse de Services Transfrontalière de Capentreprendre
Maya Sauvaget – Coordinatrice nationale du CJDES
Sarah Garrido – Responsable du pôle ESS, Solidarité et Action Sociale de la Ligue de l’Enseignement
Berenice Dondeyne – Coprésidente du Mouvement pour l’Economie Solidaire France et Mouvement pour l’Economie Solidaire Occitanie
Charlotte Debray – Déléguée générale de La Fonda

[Parcours 5] Une économie fédératrice et de proximité

12 juin, 15h45
Dans 10 ans… l’ESS sera un moteur de la cohésion territoriale retrouvée

L’ESS est présente sur l’ensemble du territoire et moins centralisée que l’économie conventionnelle, 15,1% des sièges sociaux de ses entreprises étant localisés en Ile-de-France contre 20,9% pour le privé lucratif. Notamment, son niveau d’implantation est particulièrement important dans les territoires ruraux (poids important des coopératives agricoles ou encore de l’action sociale) face à un plus faible poids du secteur privé lucratif et public. L’Economie Sociale et Solidaire est également investie dans les quartiers prioritaires de la ville où elle représente 27% de l’emploi dans l’économie privée de ses quartiers. Elle est également très présente en Outre-Mer où elle participe à consolider une économie inclusive et durable.

Dans un contexte de cohésion territoriale fragilisée, alors que les inégalités entre les régions françaises se sont creusées en France lors de ces deux dernières décennies, l’ESS a un rôle crucial à jouer en matière d’équité territoriale. Les structures qui la composent agissent en faveur de cette cohésion : par exemple à travers l’aménagement du territoire, la création de Tiers-Lieux, la mise en place de circuits courts, en matière de mobilités… Puisque l’ESS crée des emplois non-délocalisable, qui génèrent une forte valeur ajoutée pour les territoires, et que ses projets et actions issus des initiatives citoyennes et des besoins exprimés par les habitants, elle peut être un véritable moteur de la cohésion territoriale de demain.

Dès lors, comment consolider l’action de l’ESS en faveur de la cohésion territoriale dans les 10 ans qui viennent ?

Avec :

Animation : Marie Leclerc-Bruant – Responsable du marché Economie Sociale & Institutionnels de la Caisse d’Epargne
Ingrid-Hélène Guet – Déléguée générale du Mouvement Sol, administratice du Mouvement pour l’Economie Solidaire France
Yohan Penel – Président de la Fédération Française de Badminton
Vincent Clivio – Directeur du développement et de la vie associative de la Fédération Nationale de Familles rurales
Maryline Filippi – Chercheuse associée à l’INRAE AgroParis Tech et Paris Saclay

13 juin, 9h
Dans 10 ans… l’ESS sera l’organisatrice des transitions dans les territoires

L’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie a proposé 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone. Son deuxième scénario « Coopération territoriales » met en avant une gouvernance partagée et des coopérations territoriales à travers l’œuvre commune de la société civile, des organisations non-gouvernementales, des institutions publiques et du secteur privé. L’ESS a toute sa place dans ce scénario : les acteurs de l’ESS, valorisant combien les coopérations sont au cœur de leurs pratiques pourraient à ce titre façonner les transitions territoriales de demain.

En matière de relocalisation de l’économie ou encore de réaménagement des friches commerciales, industrielles et logistiques, l’Economie Sociale et Solidaire peut montrer la voie. En matière de mobilités, d’énergie, de réemploi, ou d’agriculture durable elle participe à mettre toutes les parties prenantes du territoire autour de la table et proposer de véritables projets permettant de répondre efficacement aux besoins de chaque territoire.

De plus, l’ESS est capable d’accompagner la société à s’approprier les enjeux de cette nécessaire transition écologique de l’acceptabilité des changements de modes de vie induits par la crise environnementale.

Ainsi, comment l’ESS peut-elle impulser les transitions territoriales dans les 10 ans qui viennent ?

Avec :

Animation : Guillaume Balas, Délégué général du Réseau Envie
François Dechy – Maire de Romainville et Administrateur du RTES
Cédric Mazière – Expert auprès de Bellevilles et accompagnateur du Village du réemploi de Montreuil
Paul Roudaut – Président de la Fédération Professionnelle de Cyclogistique et administrateur de Boîtes à Vélo France
Elisa Yavchitz – Directrice générale de Les Canaux
Béatrice Delpech – Directrice générale adjointe d’Enercoop

13 juin, 10h30
Dans 10 ans… l’ESS aura initié de nouvelles alliances

L’Économie Sociale et Solidaire, telle que définie par la loi 2014, est un mouvement présent dans tous les secteurs qui façonne une autre forme d’économie par ses principes (gouvernance démocratique, partage de la valeur, non-lucrativité ou lucrativité limitée). Elle est marquée par la coopération entre les acteurs en son sein, mais elle initie également des alliances au-delà de son écosystème.

Ainsi, elle développe des alliances avec les collectivités territoriales et la puissance publique dans le cadre de la commande publique (à travers notamment les achats socialement et écologiquement responsables) et plus largement via le déploiement de politiques publiques dont certains pans sont délégués à l’ESS. Les structures de l’ESS travaillent également avec l’économie conventionnelle afin d’appréhender les transitions à l’œuvre, par exemple en nouant des liens forts avec des éco-organismes. Développer les liens avec l’économie conventionnelle est l’occasion de dépasser d’éventuelles incompréhensions mutuelles, de connecter des écosystèmes et de créer de l’interconnaissance, au service d’un développement mutuel. Les coopérations impulsées par l’ESS peuvent également être internationales et permettre de nouer des alliances au-delà des frontières.

Le développement de ces alliances est-il indispensable à la montée en puissance de l’ESS ? Dès lors comment l’ESS peut-elle continuer à établir des alliances plus larges avec la puissance publique et l’économie conventionnelle ?

Avec :

Animation : Philippe Rolland, Responsable des marchés ESS et Institutionnels, Direction du Développement des Banques Populaires
Lionnel Rainfray – Président du comité ESS de la commission entrepreunariat du MEDEF
Arnaud Humbert-Droz – Président Exécutif de Valdelia
Djémilah Hassani – Référente Stratégie internationale de l’ESS au sein d’ESS France Outre-Mer
Morgane Gauquelin – Directrice générale de le Réseau des Entrepreneurs Citoyens (REC)
Claire Nodenot, Cheffe de Projet Entrepreneuriat à la DGE (Direction Générale des Entreprises)

Les temps de convivialité

12 juin, 13h – Accueil café et inscriptions

12 juin, 19h-21h – Cocktail

 

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